On sait quelles étroites relations ont longtemps existé entre l’exécuteur de la justice et la pratique, plus ou moins avouée, parfois officiellement reconnue, de l’art de guérir. Voici qu’en 1384 le bourreau de Cossonay, Nicolet Quinnaz, teste. Il ne se borne pas à faire de nombreux legs pies, entre autres à l’abbaye du Lac de Joux et aux deux couvents de Lausanne, prêcheurs et mineurs; ce qui nous intéresse est de le voir revendiquer sa qualité de bourgeois et déclarer sa volonté d’être inhumé dans l’église, avec père et ancêtres. En général, même lorsqu’il est apprécié pour son habileté de guérisseur, le bourreau était rangé parmi les intouchables, les parias, hors cadre. Ce n’était apparemment pas le cas au XIVe siècle dans cette partie du pays. Continuer la lecture de « Bourreaux et guérisseurs dans le pays de Vaud »